L'or du Stade...

Bon, une petite proposition de discussion, que j'ai bien sûr lancé sur RR aussi.


Pour une fois que Libé parle rugby, il fait une bonne synthèse de ce qu'on connait plus ou moins tous ici sur les budgets du Stade, et par delà son système de fonctionnement...

http://www.liberation.fr/sports/0101...te-de-toulouse

Voir en particulier :

"Le maire de Perpignan explique que c’est en copiant le modèle du Stade que l’Usap s’est installé au sommet du championnat. Les responsables du Racing Métro 92 ont fait le déplacement jusqu’à Toulouse, «pour voir».«J’ai dû recevoir la quasi-totalité des clubs du Top 14», reconnaît le président toulousain qui livre ses recettes à qui les lui demande. Et tant pis si ses interlocuteurs ne veulent pas comprendre que le seul «développement économique» ne fait pas la bonne cuisine. L’objectif, insiste-t-il, c’est «la pérennité du projet sportif». L’indépendance économique ne serait «qu’un moyen» de parvenir à cette fin. Il énumère : 12 millions proviennent du partenariat du club avec 320 entreprises dont Peugeot, EADS, Orange ou le Crédit agricole. La billetterie et les abonnements rapportent 6,5 millions, le merchandising, la vente des produits dérivés 5,5 millions, la Ligue nationale de rugby 2 millions, la brasserie du Stade 1,5 million, les locations diverses 500 000 euros. Au tiers purement sportif de l’effectif du Stade, soit 40 joueurs et entraîneurs, sont alloués 48% de son budget de 28 millions d’euros. Au Stade toulousain, rien de sous-traité, rien d’externalisé. Le moindre vendeur des cinq boutiques du Stade ou le tondeur de la pelouse est un salarié dudit Stade. «L’indépendance !» répète ce capitaine d’industrie sportive. Le capital du club est détenu à 80% par le club lui-même. Dans le cinquième restant, aucun actionnaire ne dispose de plus de 1%."

et

"en queue de conversation finit par lâcher, comme par inadvertance, que son club peut dégager «entre 500 000 et 1 million d’euros de bénéfice annuel»."

Ca m'amuse de voir qu'ici ou là, ce sont les Boujdellal ou Lorenzetti qui sont considérés comme les capitalistes du rugby moderne...

Mais plusieurs choses rassurantes, quand même :

- de voir toujours le discours, et les ressources, axées sur le projet sportif...
- que le Stade continue tout de même à salarier tout le monde
- qu'il a les moyens de continuer à investir
- que sans être une machine à cash, il dégage tranquillement son bénéfice annuel... que je suppose que le père Hélias remonte tranquillement en haut de bilan... Si on a un jour une année difficile, pourvu qu'elle ne vienne pas trop tôt, ça permettra de l'éponger sans avoir à virer tout le monde, n'embaucher personne et avoir la DNACG aux fesses. Qu'on ne doit pas empêcher de dormir...

Et le bases du succès, c'est évidemment le sportif. On en a souvent parlé, mais si je vois les recettes, 6,5 M de billetterie, 5,5 millions de produits dérivés, 1,5 M pour la brasserie (le genre de restau où on ne s'arrête en aucun cas par hasard), ça veut bien dire que je, tu, il, nous générons la moitié des recettes du ST en direct, et une bonne partie des partenariats qui communiquent sur cet engouement populaire. Ca me donne le droit de ne pas être content un soir de réception de Toulon, quand même, quelles que soient les leçons de bon supporter que nous pouvons recevoir par ailleurs...

Ca nous permet aussi de faire, statistiquement, une belle teuf à peu près tous les deux ans au Cap'... Pas vraiment de quoi se plaindre...

Les modos, je ne suis pas sûr que ce soit une sujet pour la boîte à polémiques. Déplacez le dans ce cas sans hésiter... Mais je pense que la discussion sur le modèle dépasse un simple sujet Toulouse (même si d'ailleurs, c'est là que je l'ai mis sur RR, n'ayant pas envie d'y voir débarquer trop d'emmerdeurs...)

Ca me fait penser à la gestion de Manchester United dans les années 90, quand les entrées et le merchandising assuraient le budget... Avant la dérive qui les a amenés à 820M de dettes... En espérant que le rugby ne s'enfoncera pas autant dans la surenchère. Mais bon, la DNACG veille au grain.


PS : ton lien ne marche pas, et je n'ai pas retrouvé l'article sur leur site.

En effet , je me souviens d'un reportage d il y a a peu pres une dizaine d'années , qui comparait justement le Stade Toulousain et Manchester United . Sur un plan economique , bien sur !

Quand on voit le devellopement du centre de formation , qui sera a la pointe en terme d'infrastructure avec des salles d'entrainement , de musculation propre au centre et non plus partagées comme a l heure actuelle , c'est vrai que nous continuons a innover .

Quand on lit ça , c'est vrai que certains qui voient le Stade Toulousain proche de l'agonie , autant journalistes que des soi disants supporters d autres equipes , ca doit vraiment les emmerder d une force . Et c'est ça qui est bon .

Et ce n'est pas fini... L'an prochain, le budget (annoncé à 28.1M cette année), devrait avoisiner les 30M, avec les ±0.8M sur la hausse des abos, et l'arrivée de Betclic comme sponsor. Sans compter ce qu'à rapporté la Hcup en places et droits TV.

A savoir quelle sera la participation du Stade pour l'agrandissement du Stadium. Sans compter les 3 à 5 M pour la construction du nouveau centre d'entrainement.

A noter qu'en 2003, le budget était de 10.25M, et 4.42M en 1999...

Thaddeus a écrit:

Ca me fait penser à la gestion de Manchester United dans les années 90, quand les entrées et le merchandising assuraient le budget... Avant la dérive qui les a amenés à 820M de dettes... En espérant que le rugby ne s'enfoncera pas autant dans la surenchère. Mais bon, la DNACG veille au grain.


PS : ton lien ne marche pas, et je n'ai pas retrouvé l'article sur leur site.

Pardon...

http://www.liberation.fr/sports/0101637026-rene-bouscatel-le-compte-de-toulouse

C'est bon ce coup ci ? (j'ai recopié tout le post de RR, avec le lien... ergonomie des hyperliens différente, j'imagine... Merci de vérifier)...

J'aime beaucoup la phrase :

"Nos joueurs ne sont pas des stars . Ce sont des heritiers" .


En quelques mots cela veut tant dire !!!

Dailleurs , hop en signature .

Thaddeus a écrit:

Ca me fait penser à la gestion de Manchester United dans les années 90, quand les entrées et le merchandising assuraient le budget... Avant la dérive qui les a amenés à 820M de dettes... En espérant que le rugby ne s'enfoncera pas autant dans la surenchère. Mais bon, la DNACG veille au grain.


PS : ton lien ne marche pas, et je n'ai pas retrouvé l'article sur leur site.

Rien à voir avec une dérive quelconque.
Shitchester United a simplement été victime de la méthode financière de leverage qu'a utilisée son proprio actuel pour s'offrir le club, tout comme Liverpool d'ailleurs.
Méthode qui consiste à acheter à crédit une entreprise et à mettre la dette engendrée sur le compte de celle-ci en attendant que les bénéfices la résorbe. Sauf que la crise, et la baisse de chiffre d'affaire qu'elle a entraînée sont passées par là....

La dérive, c'est que les salaires augmentant de façon exponentielle, le bénéfice se faisait de plus en plus maigre et ne permettait pas de rembourser l'achat.

Thaddeus a écrit:

La dérive, c'est que les salaires augmentant de façon exponentielle, le bénéfice se faisait de plus en plus maigre et ne permettait pas de rembourser l'achat.

Ce n'est pas l'augmentation des salaires qui a ruiné les bénéfices, c'est l'augmentation des intérêts bancaires.

Kilkenny a écrit:

Thaddeus a écrit:

La dérive, c'est que les salaires augmentant de façon exponentielle, le bénéfice se faisait de plus en plus maigre et ne permettait pas de rembourser l'achat.

Ce n'est pas l'augmentation des salaires qui a ruiné les bénéfices, c'est l'augmentation des intérêts bancaires.

Vive le système à taux d'intérêts variables !!!

U.S.A. : Toute-puissance qui possède les deux tiers des autos, la moitié des engins nucléaires, le quart de l'acier et la quasi-totalité des emmerdements du monde.

Merci Marco pour le lien. Article assez sommaire, mais ça remet les points sur les "i" pour certains....
Et en effet, Boustatel est un pas un gars compliqué. Je l"ai croisé un matin il y a deux ou trois ans au pied du grand Toulouse en allant au taf, il avait un rendez-vous, je suis allé le voir, et on discuté 5 mn tranquillou. Très gentil.
Puis un gars intelligent, c'est pas pour rien qu'il sert de modèle à pal mal de pdt de clubs....

pinkcity a écrit:

Le moindre vendeur des cinq boutiques du Stade ou le tondeur de la pelouse est un salarié dudit Stade. «L’indépendance !» répète ce capitaine d’industrie sportive. Le capital du club est détenu à 80% par le club lui-même. Dans le cinquième restant, aucun actionnaire ne dispose de plus de 1%."

- que le Stade continue tout de même à salarier tout le monde
- qu'il a les moyens de continuer à investir

Ca me semble primordial !